Pertes auditives

Entendre et comprendre. Quelle est la différence ?

Eh bien oui ! On peut très bien entendre les sons tel le bruit d’un moteur d’automobile, mais avoir de la difficulté à comprendre notre interlocuteur au restaurant.

Qu’est-ce qui peut détruire ces hautes fréquences et causer un problème de compréhension des mots?

Notre environnement sonore est le premier facteur pointé du doigt. Le bruit en milieu de travail (usine, garde¬rie, chantiers de construction, etc.), l’utilisation d’un baladeur durant plusieurs heures consécutives par jour, les discothèques, etc., pour ne nommer que ces exemples, détruisent les cellules des hautes fréquences, causant ainsi une surdité dite « en pente de ski ».Ce type de surdité, qui n’affecte principalement que les hautes fréquences, est très difficile à détecter. C’est un processus sournois. On continue à très bien entendre les bruits (grâce à nos basses fréquences intactes), mais on éprouve de plus en plus de difficulté à comprendre en milieu bruyant comme au restaurant, puisque nos hautes fréquences, res¬ponsables de la compréhension de la parole, sont affectées.

On entend, mais on ne comprend pas!

Dans la plupart des cas, les gens qui commencent à avoir une perte d’audition disent souvent que ce sont les autres personnes qui marmonnent, qui n’articulent pas bien et qu’eux n’ont pas de problème. Dans les environnements calmes, on peut se débrouiller relativement bien. Cependant, lorsqu’il y a quatre ou cinq personnes qui parlent autour d’une table comme au restaurant, la distinction de certains mots devient difficile. À cette étape, notre qualité de vie est affectée de façon très évidente. On fait répéter souvent, on écoute la télévision à un niveau plus élevé que notre conjoint, on participe de moins en moins aux rencontres de groupe car on sait que les discussions seront plus ardues. Avec le temps, viendra progressivement l’isolement.

Presbyacousie : Pourquoi se priver du bonheur d’entendre?

La presbyacousie est la principale cause de surdité chez l’être humain. Il s’agit d’une baisse de l’audition lente et évolutive qui survient chez des sujets de plus de 50 ans. Ces derniers constatent qu’il est de plus en plus ardu de comprendre et de participer à une conversation dans des endroits bruyants. Des acouphènes (bourdonnements d’oreilles) y sont fréquemment associés.


La presbyacousie entraîne la diminution de l’audition surtout au niveau des fréquences aiguës, celles qui sont le plus utilisées pour la compréhension de la parole.

Échelle de qualification de la discrimination (cette échelle peut varier selon l’auteur) :

  • Excellente discrimination : 90 % et plus
  • Très bonne : de 80 % à 89 %
  • Bonne : de 70 % à 79 %
  • Passable : de 50 % à 69 %
  • Faible : de 20 % à 49 %
  • Quasi nulle : de 0 % à 19 %


La baisse de la discrimination auditive se traduit par la difficulté à faire la différence entre divers sons de la parole. Ainsi, certains mots peuvent être déformés ou altérés. Pour illustrer le tout, supposons que vous écoutez votre chaîne de radio préférée et que la réception est mauvaise. Le fait d’augmenter le volume n’éliminera pas la distorsion du son. Le même phénomène s’applique pour une personne malentendante dont la discrimination auditive a diminué.

Prenons l’exemple d’une perte auditive typique que l’on retrouve chez plusieurs malentendants où les hautes fréquences sont affectées et les basses fréquences sont normales. Si on analyse la structure fréquentielle du mot chapeau, les phonèmes « ch » et « p » sont des phonèmes aigus (hautes fréquences) et les phonèmes « a » et « eau » sont composés de basses fréquences. La personne malentendante aura donc de la difficulté à percevoir le « ch » et le « p ». La figure ci-dessous illustre le concept.

Premiers symptômes

Chez les personnes de 50 ans et plus, le déficit auditif se traduit d’abord par un sentiment d’isolement. Progressivement, la personne délaisse ses activités préférées par peur de ne pas comprendre ou encore de trop faire répéter. Bien souvent, celle-ci ne se rend pas compte du fait qu’elle s’isole; elle accuse les jeunes de parler faiblement, de ne pas articuler et de marmonner.

La vie moderne, sa rapidité, le fond sonore élevé dans lequel nous vivons sont souvent, eux aussi, mis en cause par la personne malentendante. En portant une attention particulière, elle se rend compte qu’il est plus difficile de comprendre lorsque c’est une femme qui parle, alors que les voix masculines restent plus audibles. Ce déficit est surtout ressenti dans les environnements bruyants ou lorsque plusieurs personnes parlent en même temps. De même, la télévision devient de plus en plus difficile à suivre (manque davantage de clarté) malgré le fait que celle-ci soit à un volume élevé.

Pourquoi certains sons et d’autres pas?

Sachant que l’énergie de la parole (puissance) se situe au niveau des basses fréquences, le presbyacousique les perçoit assez bien puisque son déficit auditif se situe principalement au niveau des hautes fréquences. Cela revient à dire que la personne éprouvera plutôt des problèmes à bien saisir les mots car la parole se situe au niveau des hautes fréquences (consonnes).
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